Julio López
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France: "Maintenant c'est quand!!"
Por po - Thursday, Mar. 23, 2006 at 5:00 PM

France : "Maintenant c'est quand!" À la GRÈVE POLITIQUE de MASSES et la CHUTE de CHIRAC


Le jeudi 16, une mobilisation nationale d'un demi million de jeunes et, deux jours plus tard, une mobilisation travailleur- estudiantine d'un million et demi de manifestants ont réclamé la dérogation "du contrat premier emploi" (CPE) et "de la loi d'égalité d'occasions" du premier ministre Villepin. Le premier est un nouveau type "de contrat précaire" qui permet le licenciement sans cause ni indemnisation, pendant les deux premières années ; la deuxième autorise l'embauche d'"apprentis" depuis les 14 années et le travail nocturne depuis les quinze.
Depuis un mois, la mobilisation croît incontrôlable. Elle a commencée dans les universités ; comme une tache d'huile elle s'est rependue par toute la France ; ont suivi les secondaires ; puis s'est sommé la jeunesse des faubourgs - cette dernière qui en novembre passé s'est rebellée contre la misère et la discrimination - ; et s'est étendue aux travailleurs et aux amples secteurs des classes moyennes exploitées.
Des assemblées de milliers d'étudiants votent régulièrement la continuité de la grève et des occupations de facultés. Aux marches se sont ajouté des pères et enseignants. Dans de nombreuses universités, les enseignants soutiennent la grève avec leurs élèves. La population travailleuse les approuve inconditionnellement. Les "piquetes" soutiennent la lutte. La répression exacerbe la volonté de lutte.
Contre les cordes
La rébellion a mis le gouvernement de droite de Chirac-Villepin-Sarkozy, "en échec", "contre les cordes", "à la défensive", selon les expressions coïncidentes de la presse.
Villepin a annoncé qu'il ne retirera pas le CPE. Ce n'est pas une démonstration de force, parce qu'un recul signifierait sa chute. "Ca fait déjà plusieurs jours que la machine gouvernementale s'est arrêtée (...) il n'y a pas de plan B ; les portes de sortie sont inexistantes ", reconnaît le collaborateur d'un ministre (Le Monde, 17/3).
La lutte populaire a accentué la confrontation des clans dans le gouvernement. Nicolás Sarkozy, rival de Villepin pour la candidature présidentielle de la droite, a déclaré que "comme ministre d'Intérieur, ce n'est pas ma tâche" de trouver une sortie à la crise (idem). Ils dansent sur le Titanic. "Chirac, Villepin et Sarkozy (...) sont unis comme grimpeurs de montagnes : si l'un tombe, les autres tomberont aussi "(Financial Times, 15/3).
Le régime chiraquien est un cadavre. "Nous réunit l'irritation, la haine. Ca aurait put être le CPE comme toute autre chose, en France il y a de la colère. C'est pour ça qu'explosent les faubourgs, nous votons « Non » pour l'Europe et maintenant plus d'un million de personnes s'unissent contre le CPE. C'est un état d'esprit qui a pris la rue", déclare un manifestant à Paris (Clarín, 19/3). En France est en cours une rébellion populaire contre la déstabilisation, le chômage et la misère.
La crise d'ensemble du régime politique français a précédé à la mobilisation juvénile et celle-ci l'a mise en évidence et a ouvert une sortie pour les masses.
A l'occasion des présidentielles de 2002, nous avions indiqué a Presse Ouvrière la perspective que "la France s'affronte à une crise de pouvoir à court terme" (9/5/02). La Coordination par la Refondation de la IV Internationale a ratifié cette prévision en novembre, a l'occasion de la rébellion des faubourgs : "Depuis près de deux ans, la CRCI a indiqué que la crise du capital pose en Europe la question du pouvoir, c'est a dire, gouvernement des travailleurs (...) la CRCI attire l'attention des travailleurs avancés de l'Europe sur cette séquence politique depuis la crise d'avril 2002 jusqu'à la rébellion actuelle, en passant par la victoire du Non dans le referendum récent, parce qu'elle pose la crise du régime politique français et la possibilité de la chute de la «Chiracaille», ce qui ouvrirait une perspective de pouvoir" (Presse Ouvrière, 10/11/05).
Manœuvres
Comme en 2002 ou en 2005, la gauche officielle sort au sauvetage du régime. Le PS - avec le soutien du PCF, des verts et des radicaux de gauche - pose un recours au Conseil d'État pour qu'il annule le CPE.
Les masses retourneraient à maison et le gouvernement éviterait une capitulation. C'est pourquoi "quelques secteurs de l'UMP (- le gouvernementalisme -, affirment) qu'une décision du Conseil d'État serait, en définitive, un mal mineur et une manière de mettre un terme cette confusion" (El País, 15/3).
La bureaucratie syndicale aussi essaye de donner de l'"air" au gouvernement. Bien qu'elle accompagne les mobilisations, elle a refusé jusqu'à présent de lancer la consigne de la grève. Maintenant, après la mobilisation énorme de du 18, elle a convoqué à une "journée nationale d'action"... pour le 28 mars.
La gauche
La politique de la gauche française se résume à pressionner le gouvernement pour qu'il retire le CPE. Elle appelle à mobiliser - et réclame même aux syndicats qu'ils déclarent la grève générale - mais sa perspective stratégique ne dépasse pas celle du Parti Socialiste (personne ne dénonce les manœuvres du PS, du PCF et des verts contre la mobilisation).
"Il faut que la pression de la rue oblige à retirer le CPE et le CNE", réclame Lutte Ouvrière (17/3). "Villepin doit céder. Le CPE doit être retiré ", soutient le Parti des Travailleurs (lambertiste), qui ajoute - honteusement -,"du haut ils pourront comprendre que ce serait la solution la plus simple" (Informations Ouvrières, 9/3). "Villepin doit céder", ajoute la Ligue Communiste Révolutionnaire (Rouge, 13/3). L'objectif stratégique de la gauche française est de montrer qu' "il est possible d'infliger un défaite au gouvernement" (idem) et "obliger le gouvernement à reculer" (Lutte Ouvrière). Autrement dit, la gauche française n'assigne à la mobilisation en cours aucune perspective politique. La seule retraite du CPE laisserait en pied toute la législation precarisateuse et le régime qui la promeut. Tout au plus ils posent un changement ministérielle ("Que Villepin cède ou qu'il cède sa place", Rouge, 13/3) (!).
La retraite du CPE est la demande fondamentale de la mobilisation et sa grande force motrice. L'obligation de la gauche, toutefois, n'est pas d'aller derrière la mobilisation mais d'indiquer au mouvement, par l'agitation, ses perspectives plus générales et lui ouvrir une direction politique. Sur ces limitations se soutiennent, par exemple, la gauche "officielle" et la bureaucratie pour désarmer la mobilisation.
Grève politique
La mobilisation en cours a démontré l'opposition mortelle - d'ensemble - de masses travailleuses contre le régime de la «Chiracaille» et l'incompatibilité complète entre ce régime politique et la plus élémentaire des revendications populaires.
Il a démontré, aussi, que pour vaincre le gouvernement est nécessaire la tension maximale des forces populaires: une lutte de grève unique, qui unisse les étudiants, les enseignants, les travailleurs et les chômeurs. Une grève politique de masses promue par des syndicats, des coordinations, des comités de grève, donnerait aux mobilisations un contenu politique conscient et paralyserait l'appareil de l'État. Le régime autoritaire de la V République et le gouvernement de Chirac sont, de toute façon, fini. Il s'agit de les enterrer par des moyens révolutionnaires, pour que les fausses sorties ne portent pas au peuple à une autre impass

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