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Affaire Hernán Abriata: la justice française face à l'extradition d'un répresseur
Por Liliana Giambelluca - Monday, May. 29, 2017 at 10:23 PM

La Cour d'Appel de Versailles va se prononcer le 1er Juin sur la demande d'extradition en Argentine du répresseur Mario Alfredo Sandoval à cause de sa participation dans des délits de lèse humanité commis pendant la dernière dictature politico-militaire. La demande en a été faite en mars 2012 par le juge Sergio Torres dans le cadre de l'affaire de la ESMA, concernant entre autres le cas d'Hernan Abriata détenu et disparu en 1976. Les familles d'Abriata et de Carlos Loza (AEDD) ont remis une lettre à l'Ambassade de France en Argentine. Importance de la "Convention Internationale pour la Protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées”. Par Liliana Giambelluca

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“Cette démarche nous l'avons faite plusieurs fois" dit Monica Dittmar, épouse d'Hernan Abriata, alors qu'elle attend de remettre une lettre à l'ambassadeur français Pierre Henri Guignard. Laura Abriata; sa belle-sœur l'accompagne ainsi que Carlos Loza qui a partagé la captivité d'Hernan et est membre de l'Association des ex Détenus Disparus (AEDD). La démarche auprès de l'Ambassade de France en Argentine n'a pas tardé plus de 5 minutes. La lettre fut remise à la réception ce lundi 22 mai.

Plus tard sur le trottoir face à l'imposante demeure située dans le quartier de Retiro dans la ville de Buenos Aires, Monica raconte: “Nous voulions tenir informé le nouvel ambassadeur de France de ce qui était arrivé à Hernan et de la suite de l'affaire car nous avons besoin que le 1er juin la justice française décide d'extrader Mario Alfredo Sandoval pour qu'il soit jugé en Argentine étant donné les diverses preuves et déclarations de témoins à son encontré”.

“De plus - ajoute-t-elle '- ça fait plus de 40 ans qu'un groupe de répresseurs sous le commandement de Sandoval a enlevé Hernan de chez nous et nous continuons à espérer que justice soit faite”.

De son côté, Carlos Loza rappelle que “le juge fédéral Sergio Torres a demandé l'extradition de Sandoval il y a 5 ans, et que la seule chose que la Justice Française doit résoudre c'est si elle octroie l'extradition, ce qu'elle n'a pas fait jusqu'à présent, alors qu'il existe une convention entre les deux pays d'une collaboration entière sur le sujet des Disparitions Forcées de Personnes. Malheureusement, on n'a pas pu avancer dans le procès”.

“AU NOM DU DROIT A LA JUSTICE”

La demande d'extradition à l'Argentine du répresseur Mario Alfredo Sandoval a été effectuée le 15 mars 2012 par le juge Sergio Gabriel Torres; juge en titre du Tribunal National criminel et Correctionnel Fédéral n¤12 de la ville de Buenos Aires, afin de l'entendre dans l'enquête qui le concerne, entre autres celle d'Hernan Abriata.

Cette demande est accompagnée par la famille Abriata et par les organismes de droits de l'homme qui, "au nom du droit à la justice d'Hernan Abriata", depuis 2013, présentent des requêtes à l'ambassadeur de France en Argentine pour qu'il s'intéresse à l'extradition en Argentine du répresseur Sandoval qui réside en France depuis la chute de la Junte Militaire.

Mario Alfredo Sandoval; alias “Churrasco”, qui a obtenu la citoyenneté française; se trouve poursuivi dans le dossier ESMA où l"on enquête sur des crimes de lèse-humanité commis à l'encontre de 6000 victimes sous la forme de tortures; privation illégitime de liberté et tortures ayant entrainé la mort, ayant eu lieu dans l’École de Mécanique de l'Armée (ESMA) pendant la dictature civile et militaire la plus sanglante vécue en Argentine (1976-1983). La justice française a juste retenu le cas Abriata.

Sandoval était sous inspecteur de la Police Fédérale affecté à la Super intendance de Sécurité Fédérale (SSF) et il a intégré le Groupe de Travail 3.3.2. qui opérait dans le centre clandestin de détention, tortures et extermination de la ESMA. Plusieurs survivants qui ont partagé la captivité avec Abriata qui avait 25 ans à l'époque de sa disparition, confirment la présence d'Hernan dans ce centre clandestin dans leurs témoignages.

SEQUESTRATION ET DISPARITION

Hernan Abriata a été privé illégitimement de sa liberté avec violence par un groupe de personnes armées à la tête duquel était Mario Alfredo Sandoval le 30 octobre 1976 à son domicile de Avenida Elcano 3235 de la ville de Buenos Aires. Monica Dittmar de Abriata a déclaré à la Commission Nationale sur la Disparition de Personnes (CONADEP) que les hommes sont arrivés à l'aube à son domicile,que Sandoval vêtu d'une tenue de camouflage vert s'est présenté avec son nom de famille, lui a montré ses papiers et a dit qu'il était un inspecteur officier de la Coordination Fédérale. Il a ajouté que la procédure était de routine et que le jour suivant la famille recevrait des informations.

Abriata a été emmené dans une maison de campagne et vers la fin novembre à L’École Mécanique de l'Armée où il est resté en captivité dans des conditions inhumaines et a été torturé. Les répresseurs lui auraient donné le numéro “002”. Il a été “transféré” (disparu) entre le 4 et 5 janvier 1977 avec le couple Bibuiana Martin et Claudio Adur.

“CHURRASCO” PART EN FRANCE

Après la chute de la Junte Militaire, Mario Alfredo “Churrasco” Sandoval réside en France et obtient la nationalité française. Il a travaillé comme conseiller dans les domaines de “l'intelligence économique” et la sécurité. Il fut chargé de missions de l'Assemblée des Chambres de Commerce de France et conseiller de paramilitaires colombiens. Il a aussi fait partie de l'Institut des Hautes Études d'Amérique Latine (IHEAL) de la Sorbonne Nouvelle et de l'Université de Marne-la-Valée.

Le 1er juin la Cour d'Appel de Versailles va se prononcer sur la demande d'extradition de Sandoval.

Parce qu'il n'avait pas la nationalité française lorsqu'il a commis ces crimes, à cause de la gravité de son activité criminelle; pour la lutte contre l'impunité en matière de crimes contre l'humanité menée par les victimes et pour le respect des traités internationaux, c'est pourquoi Mario Alfredo Sandoval doit être jugé et condamné par la justice argentine dans toutes les affaires où il est poursuivi.

“UNE CONVENTION CONTRE L'OUBLI”

L'actuel ambassadeur de France en Argentine Pierre Henri Guignard et le représentant spécial pour les Affaires des Droits de l'Homme dans le cadre international, Leandro Despouy ont rédigé un article intitulé "Une Convention contre l'oubli", publié dans le journal La Nación, le 6 mars de cette année (http://www.lanacion.com.ar/1990340-una-convencion-contra-el-olvido) et reproduit sur le site officiel de l"ambassade de France en Argentine (https://ar.ambafrance.org/Une-convention-contre-l-oubli).

Liliana Giambelluca
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